Vous êtes-vous déjà demandé comment vous – vos proches, ou vous enfants – pourriez mieux mémoriser ?

En effet, il n’a pour nombre d’entre-nous pas été simple d’apprendre des poésies à l’école, ni de retenir une plaidoirie, ou encore ses 60 pages de cours pour son prochain partiel. Néanmoins, avec certaines techniques et de la rigueur, il est tout à fait possible de tout mémoriser sans trop de difficulté. Nous en avons déjà abordé plusieurs sur ce blog, comme le palais mental, les associations d’idées ou les répétitions espacées. Je vous propose aujourd’hui de nous intéresser aux facteurs clés d’une bonne mémorisation.

Sommaire

Le rôle du sommeil pour mieux mémoriser

Le sommeil est d’une importance capitale pour la mémoire. Il possède, en effet, deux rôles qui vont influer sur la qualité de l’apprentissage.

Le premier concerne la mémorisation de nouvelles informations. Le manque de sommeil empêche ou du moins limite l’apprentissage de nouvelles connaissances. En plus de cet effet, le manque de sommeil perturbe l’ancrage des données apprises. Lorsque l’on dort, nous effectuons la première étape de la mémorisation : l’ancrage. Le cerveau va alors créer des réseaux de neurones qui seront en lien avec ce que l’on vient d’apprendre. A l’inverse, il va désassembler les réseaux qui sont peu utilisés. Un ancien gymnaste va peu à peu perdre les réseaux de neurones associés au salto s’il ne le pratique plus depuis des années.

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Sommeil mémoire

Le sommeil n’a pas uniquement ce rôle, il permet aussi de trier les informations apprises dans la journée. Cet effet a été démontré par une étude sur l’impact du manque de sommeil. Des sujets devaient mémoriser des mots, puis les chercheurs leur demandaient de s’en rappeler ou à l’inverse de les oublier. Une partie des sujets dormaient normalement, alors que la seconde était privée de sommeil. Les résultats montrèrent que les sujets en manque de sommeil gardaient en mémoire les informations qu’ils ne devaient pas retenir alors que le groupe témoin – ceux qui dormaient – oubliait les informations désignées par les chercheurs comme non importantes. Cela montre que le sommeil joue un rôle très important dans la sélection des informations à retenir. Pour mieux comprendre ces mécanismes, je vous invite à (re)découvrir notre article sur le  sommeil.

Mémoriser grâce aux émotions

Les émotions sont très importantes dans le processus de mémorisation. Elles jouent un rôle majeur dans la construction de notre mémoire épisodique, qui est  le siège des souvenirs. La différence entre la mémoire épisodique et la mémoire sémantique repose notamment sur l’association d’émotions aux  connaissances retenues.

On se souvient ainsi de la date du premier homme sur la lune (1969) parce que cela nous a fait rêver de voir Neil Armstrong poser le pied sur la lune – mémoire épisodique. Alors que l’information brute – Neil Armstrong est le premier homme sur la Lune – est stockée dans la mémoire sémantique.

Les émotions permettent aussi de consolider la mémorisation d’information.

A présent que vous connaissez ce principe, vous pouvez l’utiliser volontairement pour retenir mieux et plus facilement. Par exemple, si vous utilisez le Palais Mental, incorporez des émotions dans vos images mentales pour les rendre plus mémorables. Mais cela est également vrai pour toute information que vous voulez retenir. Lorsque j’ai voulu apprendre le code de ma carte bleue, j’ai automatiquement associé ces chiffres avec des dates marquantes. J’ai donc associé le nombre 97 à la date de signature du protocole de Kyoto. Je me souviens très bien de cette date et particulièrement du moment où je l’ai apprise – dans un cours en terminal. Je perds peu à peu la précision de ce moment et je garde en mémoire “Protocole de Kyoto : 1997”.

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Dans l’article sur la mémoire à long terme, nous abordons ce sujet plus en détails. 

Je vous conseille donc de vous appuyer sur vos souvenirs, votre imagination et vos émotions pour mieux retenir en les liant aux informations que vous voulez mémoriser, comme je l’ai fait pour le code ma carte bleue !

L’attention et les émotions sont intimement liées. Quand nous ne sommes pas de bonne humeur, stressés ou pensifs, notre attention ne sera pas la même que lorsque l’on est de bonne humeur. Les émotions vont donc influencer la qualité de notre concentration ce qui impacte également notre propension à garder en mémoire les informations.

Lorsque l’on révise un cours ou prépare une présentation alors que l’on est très stressé ou que l’on vient d’apprendre une mauvaise nouvelle, on aura tendance à être déconcentré ce qui empêche une bonne mémorisation.

Faites bien attention à être bien disposé à travailler. Pensez par exemple à vous relaxer pour vous mettre dans de bonnes conditions avant de travailler et gagner en efficacité.

Être attentif pour mieux mémoriser

L’attention n’est pas uniquement un facteur clé de la mémorisation, elle est aussi une condition sine qua non pour apprendre de nouveaux éléments. Il faut porter son attention sur ce qu’on souhaite apprendre pour que cela devienne possible. Vous avez déjà dû explorer cette sensation de lire vos cours sans en comprendre le sens. A la fin de votre page, vous n’avez aucun souvenir de ce que vous venez de lire et vous devez recommencer une nouvelle fois. Cela résulte d’un manque d’attention pendant votre lecture. Ce qu’il se passe précisément dans votre cerveau s’apparente à l’expression “entrer par une oreille et sortir de l’autre”. Lorsque vous lisez, l’aire du cerveau responsable de la vision – lobe occipital – s’active mais ne transmet pas l’information aux différentes zones du cerveau qui sont en mesure de les décoder et les comprendre. Le cerveau a obtenu l’information mais n’a pas pu la traiter.

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L’attention agit également sur un mécanisme de la mémorisation appelé “Engramme”. Ce terme désigne le chemin ou réseau de neurone qui se crée lorsque l’on apprend un nouvel élément. Dès que l’on réapprend ou que l’on réalise à nouveau une activité – cela constitue un rappel –  le réseau de neurones va plus facilement s’activer ce qui améliore notre stockage de l’information. Ainsi, lorsque l’on porte son attention sur une équation de mathématiques, un engramme va se constituer. La prochaine fois que l’on verra cette équation, l’engramme réapparaîtra. L’attention permet à celui-ci de rester plus longtemps actif ce qui permet d’ancrer l’information plus facilement dans le cerveau.

Pour optimiser les rappels (vos révisions), je vous conseille de vous inspirer de la courbe de l’oubli définie par le scientifique Ebbinghaus pour prévoir vos sessions de travail !

Dernier conseil, lorsque vous souhaitez mémoriser quelque chose, installez-vous dans un endroit calme, loin de toute distraction et de testez la technique podomoro pour vous aider à focaliser votre attention !

 

Ce qu’il faut retenir des facteurs clés de la mémoire :

  • Le sommeil, les émotions et l’attention sont des composantes clés dans la mémorisation.
  • Le manque de sommeil perturbe l’apprentissage et entraîne un mauvais tri dans les connaissances apprises.
  • Les émotions permettent d’ancrer plus facilement ce que l’on a appris. Elles peuvent cependant être responsables d’une mauvaise attention.
  • L’attention est primordiale pour que la mémoire fonctionne. En l’absence d’attention, la mémorisation est impossible. Elle permet aux “engrammes” de rester actifs plus longtemps ce qui augmente les effets d’ancrage lorsque l’on revoit l’information.

Sources :

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