Connaissez-vous Pavlov ? Est-ce un musicien, un homme politique, ou encore un joueur de football ? Rien de tout cela : comme vous le savez si vous avez lu l’ebook que vous pouvez retrouver ici, Pavlov est un physiologiste animalier du 19eme siècle. Je vous propose dans cet article de décortiquer et comprendre la “célèbre” expérience de Pavlov, qui a mis à jour les mécanismes du conditionnement comportemental.

Sommaire

Les prémices de l’expérience de Pavlov

Pavlov étudiait la salivation des chiens en réponse à la présentation de nourriture. Pour cela, il effectuait une légère entaille dans la joue du chien pour recueillir la salive, puis leur donnait de la viande. Il remarqua assez rapidement que le chien salivait sans qu’on lui présentât de nourriture, lorsqu’il voyait l’endroit où il mangeait ainsi que le scientifique qui lui remettait la nourriture. 

Il avait alors découvert le conditionnement. Il se consacra ensuite à cette découverte, et à l’étude du conditionnement.

Le conditionnement classique correspond ainsi à l’association d’une réponse conditionnelle à un stimuli initialement neutre. Par exemple, la salivation du chien (réponse à la vision de la viande) lorsqu’il voit la pièce où il mange (stimuli initialement neutre).

L’expérience de Pavlov

Avant de présenter l’expérience, laissez-moi vous définir les termes utilisés :

  • Les stimuli neutres : sans réaction particulière (exemple : un lieu)
  • Les stimuli inconditionnels : réaction par réflexe sans apprentissage extérieur (Manger fait saliver ; manger est un stimuli inconditionnel)
  • Les stimuli conditionnels : stimulus initialement neutre qui finit par déclencher une réponse conditionnée – quand il est associé à un stimulus inconditionnel – le chien finit par associer la nourriture à l’endroit où il mange, ce lieu devient un stimulus conditionnel.
  • La réponse inconditionnelle : réponse à un stimulus inconditionnel par réflexe (saliver lorsque l’on mange, ou sursauter lorsque l’on nous fait peur).
  • La réponse conditionnelle : réponse déclenchée par un stimulus conditionnel lorsqu’il est associé à un stimulius inconditionnel (le chien salive – réponse conditionnelle – lorsqu’il voit l’endroit où il mange – stimulus conditionnel, même si aucune nourriture n’est présente).
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La célèbre expérience de Pavlov consiste dans un premier temps à donner de la nourriture à un chien. Puis, on ajoute un son de cloche au moment ou l’on présente l’os au chien. Enfin, on continue d’actionner la cloche mais cette fois aucune nourriture n’est donnée.

Reprenons l’expérience en décortiquant le processus. La première étape consiste à donner un os (stimulus inconditionnel) à un chien. La seconde étape est d’ajouter un son de cloche (stimulus neutre) pendant qu’on sert de la nourriture au chien (stimulus inconditionnel). Cette étape est répétée plusieurs fois pour bien ancrer le conditionnement (étape de renforcement). La dernière phase consiste à sonner la cloche (stimulus neutre devenu stimulus conditionnel) sans l’os.

Le conditionnement attendu

L’objectif de Pavlov était d’obtenir le même résultat que pendant l’expérience de la salivation, où le chien commençait à saliver (réponse conditionnelle) en voyant le lieu où la nourriture était donnée (stimulus conditionnel).

Schématiquement cela donne :

Stimulus inconditionnel = réponse inconditionnelle

Stimulus inconditionnel + stimulus neutre = réponse inconditionnel

Stimulus conditionnel = réponse conditionnelle

Le conditionnement obtenu

Effectivement, Pavlov réussit à provoquer la salivation du chien à partir du seul son de cloche. Il conclut que le chien associait le son de cloche (stimulus neutre) à la nourriture (stimulus inconditionnel), ce qui provoquait la salivation.

Ainsi, en combinant un stimuli neutre avec un stimuli inconditionnel, Pavlov réussit à conditionner le chien de sorte que le chien salive au son de cloche.

Conditionnement classique

Ce qu’il faut retenir de l’expérience de Pavlov :

  • Le chien associe un stimulus neutre à un stimulus inconditionnel à force de répétition.
  • Le stimulus neutre se transforme peu à peu en stimulus conditionné.
  • Ce principe est responsable de nombreux conditionnements involontaires chez l’animal…et chez l’homme.
  • On peut créer, renforcer ou à l’inverse déprogrammer des conditionnements, chez l’animal et chez l’homme, grâce à des techniques comme l’ancrage.
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SOURCES :

http://bibnum.education.fr/sciencesdelavie/neurologie/le-reflexe-conditionnel

– Formation “Neurosciences pour l’accompagnement”, Arche, module “mémoire” présentée par Karim Benchenane (docteur en neuroscience et chargé de recherche)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Conditionnement_classique

Pour aller plus loin dans la compréhension du conditionnement et de l’ancrage, je vous invite à découvrir le ebook Changez Aujourd’hui (ou quand vous voulez) ! Votre boîte à outils pour devenir plus confiant, plus performant, améliorer votre bien-être et mieux communiquer !” que vous pouvez retrouver ici. 

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