Dans cet article, vous découvrirez comment vous sentir confiant sur demande et quand vous en avez besoin, grâce à la technique de l’ancrage.
Ce troisième article sur l’ancrage, appliqué à la confiance, va vous permettre de vivre facilement et “à volonté” une sensation de confiance en vous en appliquant les 5 étapes du processus d’ancrage.
Avant toute chose, si vous ne lez avez pas déjà lus, je vous conseille de faire un tour du côté des deux articles suivants :
L’ancrage : un phénomène naturel et une technique de base en hypnose et PNL
Se sentir confiant en 3 étapes : l’ancrage PNL en pratique
Sommaire
Principe de l’ancrage
A présent que vous savez comment vous replonger dans un souvenir et une émotion, l’étape suivante consiste à associer cette émotion à un déclencheur, l’ ”ancre”. Si bien que, une fois l’association réalisée, le déclenchement de l’ancre ravivera l’émotion souhaitée.
L’ancre peut être négative ou positive, c’est à dire qu’elle peut raviver soit une émotion désagréable, ou au contraire agréable
Dans le travail d’accompagnement, nous cherchons de manière générale à “désactiver” les ancres négatives – qui sont souvent involontaires – et renforcer ou créer les ancres positives
L’association de l’émotion à une ancre se décompose en 5 étapes
Etape 1 : définir une ancre avant de démarrer
Nous pouvons faire appel à nos 5 sens pour “ancrer” une émotion.
- La vue : associer l’émotion à une image “externe”, c’est à dire une photo, un poster, un objet, une personne, etc ; ou “interne”, c’est à dire une représentation mentale que nous nous construisons d’un lieu, d’un objet, etc.
- L’ouïe : cela peut être une musique, un bruit particulier (claquement de doigt, sifflement…), une phrase, un mot…
- L’odorat et le goût : je vous renvoie à la madeleine de Proust
- Le kinesthésique (toucher et sensations) : il s’agira de définir un geste, ou une position que l’on décide d’associer à l’émotion souhaitée. Par exemple : le fait de fermer le poing droit, ou de poser la main gauche sur le genou.
Dans les faits, l’ancre kinesthésique est souvent choisie dans l’accompagnement, car elle est simple d’utilisation et possède différents avantages pour des techniques plus avancées.
Pour le moment, je vous propose de prendre quelques instants pour déterminer une ancre kinesthésique qui vous conviendrait. Attention, il est important d’être précis dans le choix du geste ou de la position. Exemple : si vous choisissez “la main sur le genou”, il est important de mémoriser l’endroit où vous posez la main, ainsi que la pression associée, afin de pouvoir la reproduire – vous pouvez par exemple couvrir la rotule avec la paume de la main et refermer la main autour du genou.
Dès que vous êtes prêt, passons à l’étape suivante !
Etape 2 : se replonger dans le souvenir et l’émotion associée
Il s’agit à présent de repasser par les étapes décrites ici.
- Qu’est-ce que la confiance pour vous : identifier une activité ou une expérience qui représente, pour vous, la confiance
- Déterminer un souvenir ou un moment particulier lié à l’activité ou l’expérience ci-dessus. Il peut s’agir de la dernière fois où vous avez exercé l’activité en ayant ressenti cette confiance, ou d’une expérience même lointaine, où ce sentiment était particulièrement fort. Déterminez le moment sur lequel vous souhaitez vous concentrer. Si vous hésitez entre plusieurs expériences, choisissez, il sera toujours temps de revenir plus tard à une autre expérience
- Replongez dans le souvenir. Complètement, comme si vous y étiez. Vivez l’expérience ou le moment en question, et enrichissez votre représentation de ce moment, en vous concentrant sur un instant précis où l’émotion, le ressenti recherché étaient particulièrement forts. Qu’y a-t-il autour de vous, quels sont les objets, les personnes, les couleurs…. Quels sont les bruits, avez-vous un dialogue interne à ce moment-là, quel est votre position physique, que ressentez-vous dans votre corps, dans l’instant que vous avez choisi…. L’objectif est de revivre pleinement le souvenir
Etape 3 : “Ancrer” l’émotion et le ressenti recherchés
- Lorsque vous sentez que vous êtes réellement dans l’expérience et que vous vivez l’émotion et le ressenti recherchés, réalisez la position ou le geste choisi(e) à l’étape 1. Par exemple, positionnez la paume de votre main gauche sur votre rotule gauche et refermez la main sur votre genou
- Conservez la position 10 à 15 secondes tout en restant complètement dans votre souvenir et votre expérience
- Après 10 à 15 secondes, ou si vous sentez que vous ressortez de l’expérience pour une raison quelconque (déconcentration, interruption extérieure…), arrêtez la position ou le geste
Etape 4 : Respirer et bouger
Prenez une grande inspiration et faites quelque pas, regardez par la fenêtre s’il y en a une… bref changez-vous les esprits quelques instants.
Etape 5 : Tester
Quand vous le souhaitez, reproduisez la position ou le geste choisi(e). Maintenez la position et observer ce qui se passe en vous.
Intéressant, non, de réaliser que l’émotion ou le ressenti reviennent, sans le souvenir associé ?
Ce qui l’est encore davantage, c’est qu’en réactivant régulièrement l’ancre, l’ancrage se renforce, l’état émotionnel se reproduit de plus en plus facilement, comme un chemin qui se forme à force d’être emprunté. A l’inverse, s’il n’est pas sollicité, il disparaît progressivement.
Comment réactiver l’ancrage ? Rien de plus simple : il suffit de reproduire régulièrement la position choisie à l’étape 1. Par exemple, simplement positionner la paume de votre main gauche sur votre rotule gauche et refermer la main sur votre genou, puis être attentif à ce qui se passe en vous. Vous pouvez commencer par trois fois par jour, puis diminuer progressivement jusqu’à ce que l’association soit durablement ancrée.
Alors, pourquoi s’en priver?
Note : si à l’étape 5, vous ne constatez pas de changement notable lorsque vous activez l’ancre, répétez les étapes 2, 3, 4 et 5. Il est important d’être “dans” l’expérience lorsque vous posez l’ancre, et de la maintenir suffisamment longtemps.
Bonjour Gaël
Un grand merci pour cette technique, que je ne connaissais pas assez.
Il faudra que je la teste, c’est sur !
A voir si je peux l’utiliser dans mon entreprise (‘à la maison, ça j’en suis sur).
A plus
Evan
Merci Evan!
Il y a plein de pistes intéressantes à creuser en entreprise : je l’ai utilisée pour ma part par exemple pour être concentré dans des phases de préparation de réunions importantes, calme dans des réunions houleuses, ou motivé sur des sujets qui ne me passionnaient pas!
A bientôt
Bonjour Gaël,
J’avais entendu parler de cette méthode par Tony Robbins qui utilisait cette méthode pour ce mettre en état de peak state.
J’ai creusé aussi pour mes lecteurs la technique TIPI qui permet d’accepter les conséquences de l’émotion pour ne plus en avoir peur et qu’elles prennent moins le contrôle de notre esprit.
Mais il est certain qu’une technique comme l’ancrage positif est certainement facile à mettre en place au quotidien même en pleine activité !
Merci pour cet article !
Merci Jean-Philippe !
La technique de l’ancrage est en effet simple et puissante pour développer les émotions positives !
Je vais aller découvrir plus en détails sur ton blog la méthode TIPI, qui est une cousine de certaines techniques de programmation neuro-linguistique 😉