Cliquez sur « Play » pour l’écouter ou faites un clic droit ici puis cliquer sur télécharger (pour l’écouter par exemple sur votre smartphone).

Pour compléter  les articles « écrits », j’ai décidé de lancer sur Changer Aujourd’hui la production de Podcast, pour partager sous d’autres formats les outils et techniques liés au développement personnel.

Dans ce tout premier podcast, je vous parle de la définition d’objectif, et des 5 critères  d’un objectif bien formulé. Vous trouverez la transcription du podcast ci-dessous.

Sommaire

Qu’est-ce que la définition d’objectif ?

La définition d'objectifs de changement

Alors pour ceux qui travaillent en entreprise ; vous avez, pour une certaine partie, je suppose, déjà entendu parler de la méthode SMART : les objectifs Spécifiques, Mesurables, Réalistes, Atteignables et Temporels ou temporellement définis. Eh bien, on ne va pas parler de cela, même si Vous allez voir qu’il y a certains éléments qui se recoupent avec la définition de l’objectif SMART. Je vous propose ici une grille de lecture un peu différente, davantage inspirée des livres de développement personnel ou de la thérapie mais que je trouve très intéressante et très complémentaire, y compris dans le monde de l’entreprise. Cette grille de lecture est aussi constituée de cinq critères que je vous propose de dérouler les uns après les autres.

  « Je veux arrêter de travailler dans cette entreprise ».

Le premier d’entre eux, c’est la formulation positive de l’objectif. Qu’est-ce que c’est un objectif formulé de manière positive ? Là on parle de grammaire, de syntaxe de la phrase, c’est-à-dire qu’on ne va pas dire : « Je veux arrêter de travailler dans cette entreprise ». Ce n’est pas en soi ce qu’on considère comme un objectif positif en tout cas. On va l’exprimer de manière différente : « je veux réaliser tel changement professionnel ou je veux travailler dorénavant dans telle entreprise ; je veux candidater dans telle entreprise ; je veux réaliser telle formation » etc. L’idée, et c’est là que cela devient intéressant, est que déjà à ce moment-là, lorsqu’on formule de manière positive, on aborde notre situation sous un angle différent, constructif. Alors que lorsqu’on dit  « J’en ai marre de cette entreprise, je veux arrêter d’y travailler ou alors j’en ai marre de ce que je fais au quotidien », on exprime ce que l’on ne veut plus et non pas là où on veut aller.

« Le premier critère est une formulation positive ». 

Et donc déjà, cela peut permettre d’avoir un autre regard, et puis de se poser d’autres types de questions pour pouvoir construire notre objectif et commencer à se représenter là où on veut aller et ce qu’on veut mettre en œuvre comme action à atteindre. Donc c’est vrai dans le monde professionnel, c’est vrai aussi dans la vie personnelle. Je prends un exemple classique : je veux arrêter de fumer. Plutôt que de dire je veux arrêter de fumer, on peut partir de ce point de départ là et on va aller chercher ce qu’on veut à la place. De manière positive, cela peut être par exemple, en fonction de nos raisons de fumer :  cela pourrait être je veux passer plus de temps en famille, cela peut être je veux être en meilleure santé, je veux me sentir bien … Puis après on ira chercher plus spécifiquement ce que ça veut dire par exemple « se sentir bien » pour l’un ou pour l’autre. Le premier critère, je disais, est une formulation positive.

Les personnes qui ont lu cet article ont aussi lu :   Comment Développer sa Patience ?⎪Je Vous Explique

Le deuxième critère qu’on va prendre en compte, c’est la contextualisation de l’objectif. Qu’est-ce qu’on met derrière ce terme de contextualisation ? C’est ce que je disais en prenant l’exemple d’arrêter de fumer et de se sentir bien. Si mon objectif c’est de me sentir bien, c’est encore très large, cela peut tout et rien vouloir dire. C’est très différent de l’un à l’autre. Pour quelqu’un, c’est peut-être se sentir plein d’énergie, faire du sport. Et pour quelqu’un d’autre, être en train de lire dans son canapé, écouter de la musique ou de se reposer. Ce qu’on met dans cette contextualisation, c’est chercher spécifiquement où, quand et comment va se passer cet objectif. Je reprends cet exemple de de se sentir bien. Qu’est-ce que je veux dire ? À quel moment que je veux ressentir ce bien être ? Est-ce que c’est dans un moment à la maison, chez soi ? Est-ce que c’est plutôt au travail ? Est-ce que c’est tout seul ? Est-ce que c’est avec des amis, avec des proches. Est-ce que c’est pendant une activité spécifique. Juste une interaction sociale ? Peut-être un dîner, un verre entre amis ?  Peut-être une activité de lecture, aller au cinéma… ?  Il faut chercher plus spécifiquement ce que cela veut dire et où cela se passe, ce qui nous fera dire qu’on a atteint notre objectif et qu’on se sent en l’occurrence bien. C’est si je reprends l’exemple de changer de travail et d’atteindre tel niveau de poste ou de travailler dans telle entreprise. On va spécifier quelle entreprise. C’est effectivement à quel poste ?  Et à quel moment je me dirais : « tiens j’ai atteint mon objectif » ! Est-ce que c’est au moment où je suis devant mon bureau tout seul en train de travailler sur un dossier ?  Est-ce que c’est plutôt dans une réunion avec des personnes de mon équipe ou avec mon ou ma manager ?

« Ce qu’on met dans cette contextualisation, c’est chercher spécifiquement ou, quand et comment va se passer cet objectif »

Voilà, on va aller chercher précisément où se joue l’objectif aussi dans le cadre professionnel.  Et par exemple, si je veux faire telle formation, à quel moment se joue davantage mon objectif ? Est-ce que c’est le fait de m’inscrire pour la formation, le fait de suivre la formation ? Est-ce que c’est pendant que je vais suivre la formation que je me dirais que j’ai réalisé mon objectif ? Ou alors est ce que c’est une fois que j’ai terminé ma formation et que je reçois mon diplôme, ma certification ou autre, que cela sera le plus important pour moi ? Toutes ces questions et ces réponses dépendent vraiment de chacun.

Les personnes qui ont lu cet article ont aussi lu :   Ancrer le sentiment de confiance pour y faire appel facilement lorsque vous en avez besoin

Une fois qu’on a notre objectif formulé de manière positive, qu’on l’a contextualisé ; on va vérifier et c’est le troisième critère, s’il est réaliste. Alors qu’est-ce que cela veut dire réaliste ? On rejoint aussi d’ailleurs le « R » de Réaliste de la méthode SMART. C’est, est ce qu’il est cohérent à la fois avec mes compétences actuelles et celles que je peux développer, mes connaissances actuelles et celles que je peux développer également. Avec aussi d’autres critères qui sont, au-delà des compétences et des connaissances, des moyens financiers, si cela nécessite une certaine somme d’argent et aussi le temps nécessaire à la réalisation de cet objectif.

« Votre objectif est-il réaliste » ?

Et pour prendre un exemple, on pourrait imaginer quelqu’un qui voudrait devenir un astronaute. Entre quelqu’un qui est déjà ingénieur aéronautique à la NASA ou à l’Agence Européenne de l’Espace et quelqu’un qui est étudiant en études de lettres ou qui est professeur d’une matière X ou Y depuis vingt ans ; ou quelqu’un qui n’est pas sportif ou plus ou moins sportif ; bien sûr que le coté réaliste est important. Il faut donc retravailler l’objectif le cas échéant, si on se rend compte qu’il n’est pas réaliste pour de telles ou de telles raisons.

Une fois qu’on a défini cet aspect réaliste et qu’on a réajusté, reformulé, retravaillé cet objectif en fonction, on se pose une quatrième question : c’est celle de savoir si cet objectif est en notre pouvoir ou non. Qu’est-ce que cela veut dire ? Pour reprendre l’exemple d’une formation ou d’un concours, ou candidater pour une offre d’emploi, on ne peut pas nécessairement maîtriser le résultat. On ne peut pas maîtriser si on sera effectivement retenu ou si on sera major de promotion par exemple au concours, puisque cela dépend de facteurs externes : des autres candidats dans le cadre d’entretien d’embauche, de l’adéquation et du fit entre le recruteur et puis vous-même, donc un certain nombre de critères qui ne sont pas sous votre responsabilité, que vous ne pouvez pas maîtriser.

« Retravailler votre objectif pour qu’il ne corresponde qu’à des éléments qui sont en votre pouvoir »

En revanche, ce que vous pouvez maîtriser, pour prendre ces deux exemples, c’est votre niveau de préparation, c’est l’organisation que vous mettez en place, ce sont les actions que vous mettez en place pour atteindre votre objectif, du type : préparer votre CV, vous entraîner en faisant des entretiens, préparer et contacter les membres de votre réseau qui peuvent, soit vous coopter, soit vous conseiller sur l’entreprise. Et dans le cadre d’un concours, bien sûr, se préparer à l’oral et à l‘écrit, aux différentes épreuves. Voilà, donc c’est important de retravailler votre objectif dans ce sens pour qu’il ne corresponde qu’à des éléments qui sont en votre pouvoir et pas à des éléments externes sur lesquels vous avez peu ou pas de maîtrise. A présent qu’on a défini notre objectif de manière positive, qu’on l’a contextualisé pour le préciser, qu’on a vérifié qu’il était réaliste, et qu’on a vérifié également s’il était réellement en notre pouvoir, et qu’à chaque étape, on a réajusté, reformulé, précisé, défini de manière plus détaillée notre objectif en prenant en compte ces critères, il nous reste le dernier critère qu’on appelle l’écologie.

Alors qu’est-ce que c’est l’écologie ? On ne parle pas de développement durable, environnemental ; quoique on parle de développement durable pour soi-même et pour les personnes, les choses qui seront importantes pour nous. Alors je m’explique : si on reprend l’exemple initial d’arrêter de fumer, du coup de se sentir bien, et qu’à un moment donné on voit que ce qu’on souhaite, c’est au passage d’arrêter la cigarette. Il peut y avoir tout un tas de raisons, on ne va pas faire la liste exhaustive ici puisque cela prendrait trop de temps et cela dépend de chacun. Mais prenons un cas d’espèce : pour certaines personnes, le fait de fumer permet aussi, soit dans le cadre professionnel, soit dans le cadre personnel, d’avoir un certain nombre de manques comblés, comme avec les collègues par exemple de récupérer un certain nombre d’informations ou tout simplement de passer un moment convivial. Et donc il faut bien prendre en compte ces éléments dans le travail de changement qui se réalise ou qu’on va réaliser ainsi que dans l’objectif qu’on définit, pour que le changement réalisé ne vienne pas supprimer les bienfaits que représentait en l’occurrence le fait de fumer. Et bien sûr c’est le cas dans tout type d’objectif, y compris dans le cadre plus professionnel de changement de travail ou autre, où il faut prendre en compte les conséquences. Par exemple sur l’équilibre financier, sur l’équilibre moral, mental, vie privée et vie professionnelle…. Tout un tas de critères qui sont là aussi propres à chacun et qui peuvent influer sur l’objectif.

Les personnes qui ont lu cet article ont aussi lu :   5 clés pour prendre une bonne décision

« Un développement durable pour soi-même et pour les personnes et les choses qui sont importantes pour nous ».

Donc pour cela, on peut se poser deux questions assez simples qui permettent de définir ce qui est bon pour nous. La première c’est quel inconvénient j’aurais à réaliser cet objectif, à l’atteindre, pour moi, pour mes proches, pour mon équilibre personnel et collectif ou pour toute autre raison. Une fois qu’on a répondu à cette question, ce qui est essentiel, c’est prendre le temps de réfléchir, parce qu’on peut avoir des réponses qui ne viennent pas immédiatement mais qui sont importantes.

La seconde, c’est l’avantage qu’on aurait à rester dans la situation actuelle, Et ces deux questions tournées différemment peuvent vous amener à identifier quelque part des points aveugles, des choses que vous n’aviez pas dans le viseur, mais qui sont effectivement importantes pour vous. Et là aussi, si vous identifiez ces différents points, il faut également et enfin reformuler cet objectif en prenant en compte ces éléments pour arriver à un objectif complet.

Et à chaque fois que vous retravaillez votre objectif en fonction de ces critères, vous pouvez repasser rapidement par les cinq critères de l’objectif, la formulation positive, la contextualisation, le fait qu’il soit réaliste, le fait qu’il soit en votre pouvoir et l’écologie (est ce qu’il est bon pour vous et votre entourage), pour vous assurer que votre objectif est complet et prendre en compte toutes les dimensions importantes pour vous.

Voila ! Je vous propose de réaliser ce travail et de le tester à la fois sur des objectifs personnels et professionnels et de commenter si vous le souhaitez, ce podcast et le partager. Je me ferai un plaisir de répondre à vos questions et commentaires.

A bientôt sur changeraujourdhui.com !

 

Si vous avez aimé l'article, vous êtes libre de le partager :)