Comment notre cerveau traite-t-il les informations qu’il perçoit ?
Comment pouvons nous agir sur nos perceptions pour transformer nos émotions et nos sensations ? Je vous propose de répondre à ces questions à travers une série de vidéos. Aujourd’hui, intéressons-nous à la manière dont nous encodons l’informations, et partons à la découverte des « modalités de perceptions » !
N’hésitez pas à laisser vos commentaires et questions en dessous de la vidéo.

Vous pouvez également écouter la version audio en podcast ci-dessus, et lire la transcription de la vidéo juste en dessous de la vidéo.

A bientôt !

 

Sommaire

Agir sur les informations recues par le cerveau

Bonjour et bienvenue à tous sur Changer Aujourd’hui. Pour cette deuxième vidéo, je vous propose de partir à la découverte de la manière dont notre cerveau traite et encode l’information du monde qui nous entoure. Il s’agit de d’abord de comprendre comment il fonctionne. Puis, dans nos prochaines vidéos, et c’est là que cela va devenir d’autant plus intéressant, nous allons comprendre comment agir sur la manière dont on perçoit les informations pour pouvoir ressentir différemment, renforcer une expérience positive ou au contraire savoir prendre de la distance par rapport à des situations plus désagréables ou négatives.

« Comment notre cerveau perçoit-il l’information du monde qui nous entoure ? »

Nous savons tous que nous avons cinq sens, mais pour simplifier la démarche, je vous propose de nous concentrer sur trois grandes modalités de perception.

La première modalité de perception est la modalité visuelle. Tout ce que nous voyons, que ce soit des personnes qui sont autour de nous, notre environnement ; que ce soit dans la nature ou en ville, ou tout autre élément que l’on peut percevoir : le soleil, les couleurs des vêtements autour de nous, des véhicules, des arbres et des plantes qui sont dans la nature.

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La deuxième modalité de perception est la modalité auditive. Cela concerne tout ce qu’on entend à un moment donné, que ce soit le bruit de l’environnement, de la nature, de la ville ; mais aussi des bruits divers et variés comme ceux des niveaux de conversation autour de nous, que ce soit audible ou inaudible ; et puis les bruits des mots les plus proches de nous si on est en train de parler avec quelqu’un. Et puis enfin, notre dialogue intérieur aussi par ailleurs puisqu’on a notre petite voix intérieure lorsqu’on se parle à soi-même.

La troisième modalité de perception, c’est ce qu’on appelle en termes techniques le kinesthésique. Pour simplifier, c’est tout ce qui est de l’ordre des sensations, c’est-à-dire l’olfactif, le gustatif comme lorsqu’on est en train de manger ou de mâcher un chewing-gum ; et les odeurs qu’on a à un moment donné que ce soit celles d’un bon plat, mais aussi les odeurs du métro ou celles moins agréables des pots d’échappement si l’on est coincé dans les embouteillages. Donc nous avons l’odorat, le gustatif mais aussi les sensations.

Ces dernières concernent à la fois des sensations plus extérieures, c’est à dire lorsque je marche, la sensation de mon pied contre le sol ; la sensation aussi de la pluie contre ma tête si j’ai oublié de prendre mon parapluie. Et puis cela va aussi être les sensations plus intérieures comme lorsqu’on est dans une réunion et qu’on a confiance en soi, qu’on est hyper motivé parce que l’on a la maîtrise de son sujet et que l’on prend plaisir à animer et à participer à une réunion. Cela va se traduire d’une certaine manière dans notre corps ; par exemple sur l’énergie au niveau du thorax ou encore une sensation de tonicité ou d’un peu d’électricité ; en plus d’autres choses qui justement dépendent de chacun.

Et à l’inverse on peut avoir dans le même contexte professionnel une situation, une émotion de stress parce que justement, on doit présenter dans une situation où on n’est pas forcément à l’aise, devant 15, 20 ou 30 personnes. Et à ce moment-là, cette gestion de cette situation de stress va aussi se traduire en termes de sensations : peut-être le cœur qui accélère, une respiration qui prend un certain rythme, peut-être d’autres sensations dans les bras, les jambes, dans le thorax ou ailleurs qu’il est important de comprendre.  C’est vrai pour toutes les situations ; que ce soit dans le monde professionnel, dans la vie privée mais également dans le sport lorsqu’on est en entraînement ou dans une compétition.

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« Nous avons donc chacun notre mode de perception privilégié »

 

Nous avons donc trois modalités de perceptions : le visuel, l’auditif et le kinesthésique. Et là où cela devient intéressant, c’est que nous avons chacun notre mode de perception de prédilection, de préférence. Ce qui ne veut pas dire que nous ne percevons que les informations sur ce mode en particulier. Par exemple, si je suis plutôt visuel, cela ne veut pas dire que je n’entends rien. Mais cela veut dire que je vais porter plus d’importance consciente sur les éléments qui sont liés au visuel autour de moi. Pour donner un exemple sans caricaturer, on peut se douter qu’un photographe sera davantage porté sur les éléments visuels en face de lui, sur les contrastes, les couleurs, les mouvements tandis qu’un chef d’orchestre ou un musicien aura peut-être une sensibilité plus importante aux bruits qui l’entourent, à l’harmonie ou la disharmonie de ces bruits et à tous les éléments auditifs qui sont présents à un moment donné.

On a donc chacun notre mode de perception privilégié. Et là où c’est d’autant plus intéressant est qu’au-delà de ce mode de perception privilégié, nous avons  chacun notre « table de mixage » où nous pouvons régler nos « curseurs », c’est-à-dire notre combinaison de réglages entres les éléments visuels, auditifs et kinesthésiques. Cette combinaison est propre à chacun. Pour reprendre l’exemple de notre photographe, du chef d’orchestre et du sportif. Si nous avons plusieurs photographes, ils vont avoir chacun une sensibilité différente. Un peu comme si on avait un photographe spécialisé en noir et blanc et un autre spécialisé lui en couleur, et encore un caméraman; tandis que ce dernier sera peut-être être davantage porté sur les mouvements, l’un des photographes va lui avoir une sensibilité plus poussée sur les contrastes noir et blanc, et l’autre photographe sera davantage focalisé sur la couleur, tandis que l’un préférera encore les photos de nature et l’autres les photos de ville. Ces différents photographes vont percevoir différents éléments même au sein de cette modalité de perception visuelle.

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Et il en va de même pour un musicien. On peut imaginer qu’entre le chef d’orchestre, le baryton et le chanteur de pop ou le rappeur, nous constaterons pour tous une sensibilité forte sur les éléments auditifs, mais avec des « réglages » différents pour chacun ; certains seront plutôt portés sur l’harmonie entre différents sons ; tandis que d’autres sont plutôt sur la rythmique. Chacun se construira ainsi un peu son propre modèle.

Enfin, il en va de même pour le sportif. En fonction des sports nous pouvons nous dire que ce ne sont pas les mêmes sensations auxquelles on prête attention.

Ainsi, nous avons chacun notre combinaison de réglages qui nous permettent de d’interpréter le monde à notre manière, en prenant du visuel, de l’auditif, des sensations, en mixant tout cela pour construire notre mode de représentation.

Nous verrons dans de prochaines vidéos comment comprendre notre mode de représentation, notre table de mixage pour ensuite modifier nos curseurs si nous le souhaitons et agir sur notre perception des évènements et sur nos émotions, que ce soit pour renforcer les émotions positives ou pour prendre de la distance et transformer des émotions, des sensations plus désagréables ou négatives.

J’espère que cette vidéo et cet article vous ont plu.  Si c’est le cas, vous pouvez vous abonner à la chaîne YouTube Changer Aujourd’hui, et me laisser en commentaire vos questions et vos suggestions si vous souhaitez que nous abordions certains sujets dans les prochaines vidéos.

Je vous remercie et vous dis à bientôt.

 

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